Jean MONTEAUX




Pseudonyme : Lil JEAN.

Biographie

1918 : Il naît le 29 mai à Vannes (Morbihan), par hasard... Son mari, sociétaire de la Comédie Française, étant mobilisé, sa mère se réfugie en Bretagne pour accoucher sur les conseils de son père à elle... La mère et l'enfant reviennent à Paris dans les trois mois.

1936 : Au lycée Lakanal, à Sceaux, il s'ennuie en classe de mathématique... Avec deux amis, il fonde le journal du lycée (Le Médiateur, reproduit au moyen de stencils, puis ronéoté), dans lequel il publie des articles et insère un feuilleton intitulé : Le Mort assassin... L'action se déroule en partie dans les champignonnières de L'Isle-Adam, où il avait quelque connaissance... Le texte parvient sous les yeux de l'éditeur René Simon, qui le trouve intéressant, et le publie en 1937 sous le titre : Un crime étrange !

1937 : Il a 18 ans et débute ce qu'il voudrait bien être une carrière : chansonnier sur la Butte Montmartre, au Chat Noir et dans un cabaret de la rue Champollion dirigé par Maurice Roger connu pour ses A la manière de... musicaux. Jean Monteaux était alors surnommé le Benjamin des chansonniers...

1938 : Il passe son permis de conduire (avec l'argent gagné de son premier livre)... Puis c'est le service militaire... Puis la guerre... Il est fait prisonnier pendant cinq ans en Allemagne, et exerce à cette occasion plusieurs boulots : fermier, découpeur au chalumeau, etc...

1945 : Au retour d'Allemagne, Maurice Roger est mort, et les ambitions du jeune chansonnier mises à mal... Un copain maquettiste au journal Claudine l'incite à présenter sa candidature au poste de rédacteur en chef : la fille mineure de Robert Lazuric, qui en était la responsable, ne pouvant assumer légalement cette fonction... Il est retenu !

1946 : Claudine ne paraît que quelques mois avant de sombrer... Il faut retrouver un poste... L'opportunité se présente à la création de l'hebdomadaire Elle en 1946. Il participe à l'aventure aux côtés de Hélène Lazareff et de Françoise Giroud, entre autres : il restera 30 ans, jusqu'en 1976, dans l'équipe dirigeante.

Jean Monteaux est passionné de cirque : il fut Monsieur Loyal au cirque de Douai pendant trois saisons, et intervint trois fois en cette qualité au cirque Bouglione.

Il s'amuse à écrire pour diverses revues : Atout Coeur (il produit chaque semaine une Histoire vraie, naturellement inventée, en douze pages dactylographiées, pour ce magazine dirigé par Dominique Calavasio), Arts et Spectacles (il y intervient en tant que critique de variétés), Nous Deux et Rêve (où il produit des scénarios de romans-photos)...


1973 : Quelques images d'Épinal, son roman paru en 1973, est bien fait pour attirer l'attention du lecteur Vosgien... Voilà qui va nous parler du pays... Ce titre lui vient des images de son enfance : il veut camper une histoire dans la cité des images qu'il ne connaît pas. Le Syndicat d'initiatives, qu'il appelle au téléphone pour avoir des renseignements, lui indique la personne de l'abbé Javelet avec qui il prend contact : ils se rencontrent à Épinal pendant trois ou quatre jours, le temps de visiter la ville ensemble, de repérer les lieux, de minuter les distances entre tel et tel endroit pour les besoins de l'intrigue... et de devenir amis. Lors de ses séjours à Paris, l'abbé, qui logeait dans le clocher de l'église de la Trinité, n'était pas loin du domicile de Jean Monteaux, rue de Clichy : l'occasion par exemple de lui apporter quelque bouteille de prune offerte par un paroissien ! Pendant plusieurs années, le journaliste fournit à l'abbé des articles pour la rubrique Sophie du mensuel spinalien Horizons lorrains.

Commentaire de Claude Golly, alors bibliothécaire d'Épinal : "Deux jeunes femmes dans la trentaine tentent de retrouver leur adolescence vécue à Épinal dans l'atmosphère enfiévrée des "amitiés particulières". Cela nous vaut un déluge de références à des noms de rues et de magasins d'Épinal"...


1976 : Suite à un incident de santé, Jean Monteaux est contraint de cesser ses fonctions à Elle.

1979 : Retiré près de Sens, il propose au maire de la ville, André Chaussat, de prendre en mains la programmation culturelle du théâtre municipal qui venait d'être entièrement restauré, après quatorze années d'abandon. Pendant quatre ans, il va proposer une affiche de qualité, mettant à profit ses nombreuses relations amicales dans le monde du spectacle (Juliette Gréco, Barbara, etc.). L'expérience prendra fin à la suite des élections de 1983, à l'arrivée d'une nouvelle équipe municipale.

2006 : Il vit aujourd'hui dans le Var.




Quatrième de couverture :

Jean Monteaux : naissance à Vannes, enfance aux Batignolles, adolescence en internat, jeunesse en Allemagne, maturité dans le journalisme. Issues de secours : le cirque, la chanson, le roman.

Quelques images d'Épinal : Douze ans après avoir vécu leur enfance et leur adolescence à Épinal, Odile et Juliette se rencontrent à Paris. L'une, mariée à Antoine, est mère de Benoît-chéri ; l'autre, célibataire, a expérimenté plusieurs amants.

Quelques-unes des images qu'elles ont gardé d'Épinal les assaillent. Et provoquent la quête d'un amour ambigu, déterminé par l'innocence des jeux défendus. Elles tentent d'échapper à ces sortilèges avec le secret espoir d'en être victimes. Pris dans leurs filets, Antoine se débat. Mais sa lutte est vaine comme sont vains les compromis d'Odile et de Juliette. Tous les trois traverseront des crises, où l'amour prendra des aspects troubles avant d'atteindre une dérisoire délivrance.