André MONNIER *




Pseudonymes : André MONNIER-ZWINGELSTEIN, André ZWINGELSTEIN.

Biographie

1891 : Né à Bussang (Vosges) le 25 février. Il est le fils de Émile Monnier et de Marie Zwingelstein. Son père, sous-directeur du tissage La Bagatelle près de Colmar, prendra la direction d'une petite usine de Granges-sur-Vologne (Ancel-Seitz), puis de l'usine Daniel Dolfuss à Belfort.

1904 : Il écrit son premier roman à l'âge de 13 ans (un roman d'aventures). Des articles parus dans le journal de son lycée lui valent un blâme sévère en conseil de discipline !

1913-1914 : Après avoir obtenu son baccalauréat de philosophie à Belfort, il devient élève de l'École supérieure de Filature et de Tissage d'Épinal (la Filasse). Il en sort ingénieur et obtient un emploi de directeur du tissage Eugène Blum, situé à Senones (Les Gouttes) et comprenant une cinquantaine de métiers à tisser.

Il devient directeur du tissage de Lette à Rupt-sur-Moselle, qui appartient à la famille Pinot, puis directeur général des Établissements Deguerre à Maxonchamp, dans la même commune.


1924 : Il décide de devenir écrivain et publie son premier texte.

1932 : Il se retire en Alsace, "après une dizaine d'années de vie industrielle", et se consacre au journalisme. Dans le cadre de ses fonctions de rédacteur en chef du Nouvelliste d'Alsace, il parcourt l'Europe en observant les problèmes du moment. Ce journal disparaîtra à l'arrivée des Allemands.

1934 : Il épouse Jeanne Bourlier-Vouilminot, petite fille d'Albert Vouilminot, garde national qui s'était opposé avec une poignée d'hommes à l'entrée des Prussiens dans Colmar en 1870.

Il publie, avant la seconde guerre mondiale, La Hongrie dans les destins de l'Europe et Alsace et Lorraine, terres de France. Le premier de ces ouvrages est frappé d'interdiction ; le second est saisi par la Gestapo en 1940.


1940 : Il se réfugie en zone libre après l'invasion allemande. A l'abri des représailles, il diffuse des brochures et des ouvrages qui lui permettent de prendre la défense de l'Alsace-Lorraine annexée avec l'accord du gouvernement de Vichy.

1945 : Il recommence à écrire des romans qui sont souvent publiés dans les journaux, tels le Journal de Genève, la Gazette de Lausanne, le Canada et La Nation belge.

1948 : Le prix Erckmann-Chatrian lui est attribué le 11 novembre pour son roman Clair-Moutier.

1955-1965 : Il aborde le roman policier et publie quarante ouvrages de ce genre. Il est surnommé le Simenon de la Côte d'Azur, parce qu'il réside désormais à Nice. Doué d'une vitalité intellectuelle et d'une fécondité littéraire exceptionnelles, il travaille du matin au soir jusqu'à la fin de son existence.

1965 : Grand prix du roman policier, pour son roman Coup d'épervier.

1971 : A l'automne, on trouve sa signature en bas de plusieurs chroniques dominicales dans La Liberté de l'Est.

1985 : Décès à Nice le 14 octobre.




Notice rédigée d'après Georges Poull (Les Vosgiens célèbres : Gérard Louis éditeur, 1990) et La Liberté de l'Est du 23 novembre 1965.