Les Anneaux de la Fiancée - 1. Eau

  • Gilles Laporte
  • 2005 | 8ème roman publié

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Date et lieu

Au tout commencement, avant le Verbe, jusqu'à dans un futur bien trop proche...

Sujet

Dieu - ou le hasard - s'ennuie. Pour s'occuper, il crée la Terre, puis sépare les eaux supérieures des eaux inférieures dont, un jour, sera baptisé un certain Jésus de Nazareth.
Bien plus tard, après ses épousailles, constatant que l'épidémie anglaise de la vache folle a ruiné le marché du parchemin-vélin, le héros décide de se lancer dans la fabrication du papier. Il lui faut donc maîtriser l'...EAU, cette EAU qui, quelques siècles plus tard, avec le pouvoir politique, fera de son descendant le... Maître du monde !
Mais, effet de serre et réchauffement de la planète : la Terre manque cruellement d'EAU ! Pourra-t-il contrer la terrible pénurie ? EAU : Fable délirante ou réalité prochaine ?

Ce roman à l'humour décapant, premier d'une famille de quatre : Les Anneaux de la Fiancée... Eau, air, terre, feu est une véritable parabole sur l'épopée humaine, de la Genèse à un avenir hallucinant. Qui est la mystérieuse Fiancée ? La Femme du Cantique des Cantiques ? Ou ce Féminin sacré, fil rouge des quatre éléments qui donne tout son sens à l'aventure humaine ? (4ème de couverture, 2005).

Édition

  • 1ère édition, 2005
  • Paris : Éditions Eska, octobre 2005.
  • 21 cm, 285 p.
  • Illustration de couverture : fragment de Paul Flickinger.
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    Première page

    Dieu - ou le hasard - frissonna.
    Il souffla droit devant... Rien !
    Le vide était vide. Tellement vide que l'écho lui-même s'y perdait. Un vide sans creux ni bosses, sans rides, sans reflets, un vide plein d'autres vides venus d'ailleurs. Noir et glacial.
    Dieu - ou le hasard - souffla encore. Sans retour ! Pas même un frémissement ! Rien ! Il lui sembla que tout lui échappait, ce noir, ce froid, ce silence... Pour se rassurer, il souffla encore, encore et encore...
    Inerte et flasque comme une méduse échouée, le vide noir collait à ses basques de vent.
    Depuis sept cent septante-sept éternités, Dieu - ou le hasard - s'ennuyait.
    Errer dans le néant l'avait longtemps amusé. Surpris parfois. Impression constante de voyager en lui-même, dans ses propres replis, en surface et dans les limbes d'un être qu'il reconnaissait à chaque détour de trajectoire. Qu'il reconnaissait au point de se dire, étonné, qu'il ne pouvait être que le tout. Qu'il devait être le tout. Qu'il était le tout !
    Et ce tout, vide et noir, souffle et vent, chaud et froid, grand et petit, frissonna... « Brrr ! » Dieu - ou le hasard - s'ennuyait... « Brrr ! » Décida pour s'occuper d'entreprendre son grand oeuvre.
    Au commencement était le Verbe !
    Il se parla donc, s'entendit, s'écouta. Trouva ses paroles belles et bonnes. Les força, les fit convaincantes, solides et résistantes, pour l'action.
    Dieu -ou le hasard - dit :
    - Que la rondeur soit !
    Surprise des surprises, la rondeur fut !
    Remis de son émotion, Dieu - ou le hasard - prit la rondeur dans ses mains en écrin, l'enveloppa d'un souffle tiède et bleuté, parfumé à la violette, la caressa, s'y mira, la lança dans le vide. La rondeur tourna sur elle-même, décrivit une large boucle, s'éloigna, sembla disparaître, revint, s'éloigna, se rapprocha, tourna encore, tournait toujours. En lui, sans lui et hors de lui ! La course de sa rondeur l'amusa. Pour la première fois depuis de trop longues éternités, il rit, d'un rire sonore que les espaces infinis reprirent en abîme. L'ennui s'effaça.
    La rondeur était belle et bonne. Il lui fallait un nom.
    Dieu – ou le hasard – l'appela TERRE.

     

    Épigraphe

    Je viens à mon jardin, ma soeur, Ô fiancée...
    ...tes deux seins sont comme deux faons...
    Le Cantique des Cantiques 5-1, 7-4.

     

    Revue de presse

    La Liberté de l'Est

    17 octobre 2005. Sabine LESUR

    Gilles Laporte s'essaye à la fiction caustique et humoristique

    Gilles Laporte nous avait jusqu'ici habitués à des ouvrages cadrés, axés sur des thèmes historiques. Mais cette rentrée littéraire n'aura cette fois pas un arrière goût passéiste. C'est une autre facette de sa personnalité qui se révèle ici avec la sortie d'une série de quatre romans distincts sur les éléments : EAU, AIR, TERRE et FEU intitulée Les Anneaux de la Fiancée. (...)

    Le résultat du premier opus est à la fois surprenant et prometteur pour la suite. Révisant la bible et la création de l'homme à sa sauce (truculent !), l'écrivain plante le décor de ces contes tantôt fantastiques, tantôt délirants dans les deux premiers chapitres. (...) Les symboles sont sans cesse présents avec des allusions permanentes au Cantique des Cantiques. Intéressant et amusant mais le meilleur est à venir. Dans la troisième partie. (...)

    Moins conventionnelle et plus rabelaisienne, cette partie du livre qui se passe, cette fois, à notre époque, dévoile reéllement les talents humoristiques et caustiques de l'écrivain. On passe de la création de l'homme à une société qui a fait de l'eau pure de la Genèse, une eau croupissante et polluée. C'est là qu'entrent en scène nos personnages aux noms truculents et drolatiques évoluant dans des situations rocambolesques bourrées de contradictions. (...)

    L'écrivain réussit là une caricature de notre société et de ses gouvernants, en forçant à peine le trait. Non sans une certaine jubilation. Exemple : quand son héros se retrouve démuni de toute forme d'eau potable après en avoir usé et abusé, il décide de distiller... les animaux avant de s'attaquer aux... humains qui contiennent 75 % d'eau. En commençant bien évidemment par les impotents, les vieux... Autant dire que le Sénat par exemple est vite rectifié, l'alcool encouragé, la ceinture de sécurité supprimée... il faut abreuver le distillateur ! Tout simplement hilarant. A découvrir dès cette semaine chez tous les libraires.

     

    L'Est Républicain

    14 novembre 2005. Jean-Paul VANNSON

    La femme à la source

    Dans sa tétralogie Les Anneaux de la Fiancée - une saga sur les quatre éléments -, Gilles Laporte commence par une histoire de l'eau.

    (...) Le premier tome, intitulé EAU, porte sur sa couverture un fragment d'oeuvre de Paul Flickinger, qui reflète le ton drolatique d'une saga de la dérision. L'ouvrage est précédé d'une citation érotique extraite du Cantique des Cantiques, et d'un poème fort bien venu qui résume l'épopée des Anneaux de la Fiancée. Toujours magnifiée, voire sacralisée par le romancier, la Femme soutient la trame des quatre tomes. (...) A l'instar du Clochemerle de Gabriel Chevallier, l'auteur vise à offrir deux niveaux de lecture possible : humour et impertinence au premier degré, et message sous-tendu.

    Dans la première partie, l'écrivain relève l'omniprésence de l'eau - source originelle - dans une relecture très personnelle de la Bible. (...) La seconde partie relate la vie du Christ. (...) L'occasion d'évoquer le symbolisme de l'eau dans le Nouveau Testament.

    La troisième partie, délibérément délirante, se présente comme un conte fantastique qui retrace, au fil de l'eau, l'histoire d'une famille du Moyen-Age à après-demain. Les Fermoar de Montsac utilisent l'eau pour défendre leur château, puis pour faire tourner leurs usines vosgiennes, et enfin comme outil de pouvoir : au 21ème siécle, l'eau, ressource de plus en plus rare et chère, est devenue un enjeu de pouvoir.

    (...) L'auteur s'est manifestement beaucoup amusé en écrivant cette pochade rabelaisienne, iconoclaste dans la forme, alarmante sur le fond.

     

    Le Pays Lorrain

    Décembre 2005. J. C.

     

    Ce roman est le premier d'une famille de quatre volumes : Les Anneaux de la Fiancée aborderont les thèmes de l'eau, de l'air, de la terre et du feu. Dieu - ou le hasard - crée la Terre. L'auteur prend quelques libertés avec la création de la terre puis nous fait vivre son inexorable dégradation. Qu'a fait l'homme de cette belle terre bleue qu'on lui avait confiée ? Roman décapant au cours duquel l'industrie, le patronat, les hommes politiques se font assassiner !

    Le manque d'EAU revient comme un refrain à chaque chapitre, les vaches en période de canicule donnent du lait en poudre, les papetiers pour produire trois cents kilos de papier chiffon doivent utiliser 200 000 litres d'eau à l'heure... Il faudrait diminuer le nombre des vivants pour assurer un minimum d'eau à ceux qui restent... Finalement, Dieu - ou le hasard - constatant combien cette terre est maintenant souillée jusque dans ses profondeurs, ouvre béantes les portes du ciel et déverse des trombes et des trombes d'eau... et ainsi expira toute chair qui remuait sur la terre.

     

    La Nouvelle République des Pyrénées

    14 décembre 2005. Rémy TROUCHES

    Au fil de l'EAU

    (...) Les Anneaux de la Fiancée, premier volet d'une tétralogie sur les thèmes de l'Eau, l'Air, la Terre et le Feu. Ce tome 1 a, avec les trois autres à paraître, pour fil rouge la Femme racontée par l'homme. C'est la découverte des vertus de l'eau par une famille qui est décrite dans ce premier volet de façon humoristique, délirante et décapante.

     

    La Gazette Lorraine

    15 décembre 2005.

     

    Ecrivain passionné d'histoire, Gilles Laporte a écrit un livre à l'humour décapant, premier ouvrage d'un ensemble de quatre : EAU, Air, Terre, Feu... quatre éléments, quatre anneaux, quatre histoires et des clés pour, malgré la folie des hommes, accéder au fabuleux secret de la vie. A la fois roman, fable, conte fantastique et... parabole.

     

    Page créée le jeudi 8 décembre 2005,
    mise à jour le dimanche 21 mars 2010.