Biographie vosgienne

Laurent Joseph HINGRAY ou HAINGRAY
 
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Semaine religieuse du diocèse de Saint-Dié

HINGRAY ou HAINGRAY Laurent Joseph.- Né à Rupt 20 janvier 1744, prêtre de 1770, aurait débuté, selon Chatrian, comme vicaire à La Bresse, et vers 1774, se retrouvait, en cette qualité, au pays natal. En 1775, il est vicaire en chef à Vaux-sur-Blaise, annexe de Ragecourt [Note 1], alors diocèse de Toul, et deux mois après l'érection du siège épiscopal de Saint-Dié, novembre 1777, revient, toujours vicaire en chef, à Cornimont, annexe de Saulxures, où il compte, parmi ses pénitents, frère Joseph Formet, l'illustre solitaire de Ventron.

En mars 1788, au départ de Haxo, M. Hingray reçoit la cure de Coinches. Trois ans après, il est inscrit au nombre des jureurs, mais il paraît n'avoir formulé qu'un serment restrictif, et compterait, comme J.-C. d'Hennezel, au nombre de ces curés fidèles, favorisés par les circonstances, au point de conserver plus longtemps leur poste et leurs fonctions.

Dans une lettre à Grégoire, dit-on, vers 1795, Maudru prétend les avoir laissés en paix, craignant de faire trop de vides au sein du clergé paroissial [Note 2]. Après l'arrêté de Michaud, en décembre 1794, Hingray se fixe à Gérardmer, l'année suivante, rentré dans sa paroisse, il évite soigneusement d'attirer sur lui l'attention. Une lettre sans date ni signature, et paraissant de cette époque, cite le curé de Coinches comme une autorité parmi les missionnaires.

Après le 18 fructidor 1797, dénoncé par Maudru, et suspect, il comparaît devant le commissaire cantonal, mais pour en éluder toutes les interrogations, 23 primaire 6 / 13 décembre 1797 ; de sorte que l'estimable fonctionnaire décrit M. Hingray sous les plus noires couleurs : Cafard, coryphée des dévots de son espèce, sa bouche distille pieusement le fiel au nom de Dieu, etc.

En 1803, le curé de Coinches est transféré à Brouvelieures, où il obtient confiance entière du pro-vicaire Georgel, et meurt au poste vers la fin de la Restauration.

[La Semaine religieuse du diocèse de Saint-Dié, vendredi 1er septembre 1911, 35-35, p. 568-569. Notes d'histoire diocésaine].

 

Note 1 : Aujourd'hui Rachecourt-sur-Blaise (Haute-Marne).

Note 2 : Voir l'Épiscopat constitutionnel, par le chanoine Pisani, p. 271.