Biographie vosgienne

Jean Nicolas CURELI
 
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Notices biographiques des célébrités vosgiennes / Humbert le Vosgien

CURELI (Jean-Nicolas), général de cavalerie, né à Avillers, canton de Charmes-sur-Moselle, le 26 mai 1774.

Il entra au service à la formation des bataillons de volontaires, et s'enrôla dans le 7e de hussards. Il fit les premières campagnes à l'armée de la Moselle, passa ensuite sur le Rhin, alla combattre en Helvétie, et joignit, en 1800, l'armée d'Allemagne comme adjudant sous-officier. Il la quitta à la fin de la campagne, et se rendit à celle des Côtes ; la rejoignit en 1804, et fit avec elle les campagnes d'Austerlitz et d'Iéna.

Créé sous-lieutenant après la bataille d'Eylau, il alla de nouveau combattre en Autriche, fut nommé capitaine, aide-de-camp du général Colbert, et bientôt après chef d'escadron au 20e régiment de chasseurs à cheval. Employé en Espagne dans le courant de 1814, il prit une part décisive au succès d'Allafula. L'ennemi ébranlé hésitait sur ce qu'il avait à faire. Cureli s'en aperçoit, met sa troupe en mouvement, enfonce, culbute les carrés qu'on lui oppose, et achève par ses charges impétueuses une déroute qui n'était qu'ébauchée. Il repassa les monts à la suite de ce beau fait d'armes et joignit les troupes qui s'assemblaient en Pologne.

Employé dans le corps d'armée qui marcha sur la Dwina, il ne tarda pas à en venir aux mains avec les Russes. Il les chargea en avant de Polosk, les enfonça, et vit bientôt ses deux escadrons débordés par les masses : il soutint le choc sans en être ébranlé y il luttait même avec avantage, lorsqu'il reçut l'ordre d'appuyer la droite de la 8e division ; il effectua son mouvement, aborda de nouveau les colonnes russes, et parvint à les contenir. Nommé peu de temps après colonel du 10e de hussards, il donna de nouvelles preuves de son courage en Saxe et en Bohème, repassa le Rhin, et sembla prendre de nouvelles forces dès qu'il s'agit de défendre le sol de la patrie. Il se distingue surtout devant Château-Thierry ; fut fait général de brigade sur le champ de bataille, et dégagea, à Arcis-sur-Aube, les grenadiers de la garde, près de succomber sous les masses avec lesquelles ils étaient engagés.

(Sans renseignement depuis cette époque.)