Biographie vosgienne

Jean-Baptiste Sébastien KRANTZ
 
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Dictionnaire des Vosgiens célèbres

KRANTZ Jean-Baptiste-Sébastien, ingénieur des Ponts et chaussées, homme politique
Dinozé, 18 janvier 1817 - Paris, 13 mars 1899


Jean-Baptiste Krantz. Fils de Dominique-Nicolas Krantz, il entre à l'école polytechnique en 1836 puis à celle des Ponts et Chaussées en 1838 et en sort ingénieur deux ans plus tard.

Ouvert aux idées de Fourier, il fait paraître en 1847 deux fortes brochures sur un Projet de création d'une armée des Travaux publics et une  Étude sur l'application de l'armée aux travaux d'intérêt public.

Candidat malheureux aux élections législatives du 13 mai 1849 en Seine-et-Marne avec des idées socialistes, il demande la garantie du droit au travail, un travail organisé, l'association libre et volontaire et la prévoyance sociale étendue à tous les faibles. Républicain discret sous l'Empire, il devient ingénieur en chef des Ponts et Chaussées en 1864 et travaille dans le département de l'Ardèche.

A l'Exposition Universelle de Paris en 1867, il est chargé par le commissaire général Le Play de construire le palais de l'Exposition et obtient alors de vifs éloges pour son aménagement intérieur. Attaché au service de la navigation fluviale du département de la Seine, il invente, en 1868, un barrage mobile pour élever le niveau des eaux et faciliter le cabotage.

Pendant le siège de Paris, il est nommé colonel du génie auxiliaire et met en état de défense une partie de l'enceinte de la capitale et la plaine Saint-Denis. Le jour de la bataille de Champigny (30 novembre 1870), il fait jeter des ponts sur la Marne qui rendent de grands services. Il fait aussi construire des moulins à vapeur pour l'alimentation de la ville assiégée.

Après un premier échec aux élections législatives du 8 février 1871, il se présente aux complémentaires du 2 juillet 1871 et est élu député de la Seine, 14e sur 21 avec 108 000 voix. A l'assemblée, il siège dans les rangs des républicains modérés et prend une grande part aux discussions techniques : chemin de fer, routes, navigation... Sénateur inamovible le 10 décembre 1875, il siège au centre gauche. Le 5 août 1876, il est nommé commissaire général pour l'Exposition Universelle et fait élever, en 18 mois, les bâtiments du Champ-de-Mars et du Trocadéro.

Admis à la retraite le 12 février 1877, il reçoit le titre d'inspecteur-général honoraire des Ponts et Chaussées.


Bibl. : Bouvier.- Biographie générale vosgienne, p. 450-451.
Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, publié sous la direction de Jean Maitron, Paris : Les Éditions ouvrières, 1964-1989, tome II, p. 397-398.
Robert.- Dictionnaire des Parlementaires français (1889-1940), tome III, p. 469-470.


[Pierre Heili].