Michel ANTOINE | |
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Dictionnaire des Vosgiens célèbres ANTOINE (Michel), manufacturier (Bussang, 21 août 1796 ? Rupt-sur-Moselle (Saulx), 27 mars 1870) Michel Antoine est le fils de Michel Antoine et de Suzanne Marguerite Larget, de Bussang. Il est âgé d'un peu plus de 39 ans quand il s'associe avec Jean-Pierre Lecomte, officier retraité et ancien maire de Rupt, ainsi qu'avec Jean Steiger, qui exploite un petit tissage à Xoulces, section de Cornimont. La société qui est créée le 15 mai 1836 porte le nom de Lecomte, Steiger et Antoine. A cette date, Jean-Pierre Lecomte a commencé à faire construire un tissage à Saulx, section de Rupt sur des terrains qu'il a achetés entre le 30 janvier et le 26 septembre 1835. Nous ignorons pourquoi il abandonne ses deux associés dès le 28 mars 1837 pour faire construire au Dessus-de-Rupt, à Rupt, un autre tissage. Restés seuls, Michel Antoine et Jean Steiger sont mis dans l'obligation de trouver de nouveaux capitaux pour terminer les importants bâtiments à étages commandés à un entrepreneur de la région. Le 16 juillet 1836, la nouvelle société qu'ils ont fondée, dite Steiger et Antoine, obtient un prêt de 150 000 francs qui lui est consenti par un groupe de quinze personnes domiciliées dans le canton de Neufchâtel, en Suisse. D'autres prêts leurs permettent de mettre en service leur tissage de Saulx qui est alors un des plus importants du département des Vosges. Pourvu de trois étages surmontés d'un vaste toit à croupes avec combles aménagés, il renferme 392 métiers mécaniques et de nombreuses machines de préparation en 1841. Ces derniers sont actionnés par une roue hydraulique de 40 CV. Une vaste caserne destinée à loger le personnel de cette usine est édifiée à proximité dès 1839. Plus tard, la société Steiger et Antoine est dissoute. Elle est remplacée par la firme Collin et Cie, puis par la société Antoine, Collin et Cie vers 1845. A cette époque, 433 métiers à tisser battent dans les différentes salles superposées de l'usine de Saulx. Une machine à vapeur de 30 CV est installée dans un bâtiment annexe en décembre 1859. Deux ans plus tard, la valeur de cet ensemble est de 450 000 francs. Michel Antoine emploie 360 ouvriers et crée une école libre destinée à leurs enfants en septembre 1858. Quand il disparaît, il est inhume dans le cimetière de Rupt-sur-Moselle. Marie Rose Collin, son épouse, lui a donné notamment quatre fils. Deux d'entre eux sont à l'origine des grandes familles d'industriels de Saulx et de Vecoux. Bibl. : Archives du Haut-Rhin. État-civil de Rupt-sur-Moselle. Poull(G.).- L'Industrie textile vosgienne, 1982 et 1983. Pages 125, 126 et 413. [Georges Poull]. |
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