Biographie vosgienne

Léonie DE BAZELAIRE DE RUPIERRE
 
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Dictionnaire des Vosgiens célèbres

BAZELAIRE DE RUPIERRE (Léonie de), peintre, écrivain
(Saulcy-sur-Meurthe, 19 mai 1857 - Cannes, juillet 1926)

Issue d'une famille venue au XVIe siècle du comté de Chimay s'établir dans les Vosges, Léonie de Bazelalre est le huitième et dernier enfant de Marie Charles Sigisbert Bazelaire de Saulcy (1812-1867), juge de paix à Ligny-en-Barrois, et de Anne Marie Victoire Florentin (1814-1903).

Elle s'initie aux beaux arts sous la direction d'Édouard de Mirbeck à Saint-Dié et de Grandsire. Elle réside à Saint-Dié dans la propriété familiale Le Chalet, et à Paris, avant d'élire domicile à Cannes à la fin de sa vie, tout en conservant à Saint-Dié en permanence son atelier d'artiste.

Elle participe aux expositions d'Épinal de 1881 à 1908, de Remiremont, de Saint-Dié. Ses thèmes sont souvent des paysages vosgiens et des portraits dont ceux de ses amis. A partir de 1908, elle présente des tableaux exécutés à Cannes ou en Égypte.

A côté de son activité picturale, elle prend position en faveur d'un féminisme... bien tempéré, inspiré par une foi catholique profonde et une acceptation des inégalités entre les classes sociales qui apparaissent dans la revue La chevauchée, revue littéraire des femmes qui paraît de 1900 à 1903 avant d'être absorbée par la Revue du bien dans la vie et l'Art. Dans ce périodique écrivent ses amis vosgiens Henri Rovel, Max d'Ollone, Pierre Ficy, René d'Avril, Mercedes Ferry, Mme Demont Breton. Elle fait paraître également quelques ouvrages inspirés de ses voyages en Orient encadrés par des institutions catholiques : Chevauchée en Palestine (Paris, 1889 et 7 rééditions ultérieures), Jérusalem cinq ans après, Une fuite en Égypte (Saint-Dié, 1893), Le Drame d'Oberammergau (Paris, 1894, 2 rééd.) ; Figure exquise (Paris, 1895) est une glorification de Jeanne d'Arc. Elle composa également trois comédies : L'Idée de Colette (1897) ; Os de Poulet (1897) ; Trèfle à quatre feuilles.


Décédée à Cannes, elle est inhumée dans le caveau de sa famille à Saint-Dié le 29 juillet 1926. Bibl. : La Chevauchée, revue littéraire, 1900-1903.
Musée de Saint-Dié, dossier D156.


[Albert Ronsin].