Biographie vosgienne

FERRY
 
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Dictionnaire des Vosgiens célèbres

FERRY (Famille)

XVI°-XIX° siècles (Anould, puis Saint-Dié)


La première mention certaine relative aux ancêtres de Jules Ferry apparaît au début du XVII° siècle. Néanmoins, il semble que les Ferry, marcaires (éleveurs de bétail) sur la chaume de Sérichamp et admodiateurs d'une scierie située à Clefcy appartenant au chapitre de Saint-Dié, soient les parents de Jean Ferry qui vivait à Develine, paroisse d'Anould, en 1603 et à partir duquel la généalogie a été établie sans discontinuité.

L'arrière-petit-fils de Jean est Nicolas (décédé en 1707), maréchal ferrant.

Son fils Martin (né à Anould en 1665) est fondeur de cloches à Develine, puis installe son atelier à Saint-Dié peu avant 1699.

Nicolas Ferry, son fils (Anould, 3 juin 1690 - Saint-Dié, 17 juillet 1763), est établi maître-fondeur de cloches à Saint-Dié en 1718. En 1741, il acquiert un office de conseiller à l'hôtel de ville de Saint-Dié. Ce document marque l'entrée des Ferry dans la vie publique.

François-Joseph Ferry, 14ème enfant de Nicolas (Saint-Dié, 10 octobre 1734 - 16 septembre 1788), est, comme son père, maître-fondeur de cloches et conseiller de l'hôtel de ville.

Son fils aîné, François-Joseph (Saint-Dié, 21 novembre 1770 -16 février 1847), abandonne la fabrication des cloches et exploite la vieille tuilerie du chapitre de Saint-Dié, vendue comme bien national et acquise par sa mère. Dans cette période de construction intensive dans les campagnes, l'entreprise connaît une expansion rapide. Désormais, elle sera, à chaque génération, dirigée par le fils aîné de la famille, jusqu'a sa disparition en 1912. A son emplacement s'élèvera, de 1912 à 1920, le grand séminaire de Saint-Dié (devenu Maison Saint-Pierre-Fourier).

François Joseph Ferry devient maire de Saint-Dié en 1797 et le restera jusqu'en 1815. De son mariage (29 mars 1794) avec Françoise Marie Wimptfen, de Colmar, il a quatre enfants dont François Émile Joseph dit Émile Ferry-Milon (2 mai 1795 - 6 novembre 1854) qui crée une papeterie au Souche d'Anould, puis dirige la tuilerie de Robache.

Parmi ses enfants, il convient de citer :
Édouard, bâtonnier de l'ordre des avocats de Saint-Dié, époux de Emilie Schutzenberger, qui est l'inventeur du site archéologique de la Bure et publie des légendes vosgiennes.
Auguste-Hercule Ferry (1822-1893) qui continue l'exploitation de la tuilerie, devint adjoint au maire de Saint-Dié, conseiller général des Vosges pour le canton de Fraize de 1871 à 1874 ; il est le père de Marcelle Ferry (Saint-Dié 1853-1929) qui s'occupe d'oeuvres charitables, écrit sous le pseudonyme d'Isabelle France des recueils de poèmes et un roman, Promise (Paris 1878), et reçoit la légion d'honneur.

Charles-Édouard, fils de François-Joseph et père de François-Émile (Saint-Dié, 6 novembre 1796 - Paris, 12 février 1856), avocat à Saint-Dié, conseiller général du canton de 1844 à 1852, se fixe ensuite à Strasbourg en 1846, puis à Paris en 1850, pour faciliter les études de ses enfants. Marié en 1825 à Adèle Joséphine Jamelot (1798-1836), il a trois enfants dont Jules et Charles Ferry (voir notices séparées).

Camille Ferry, frère de François-Émile et de Charles Édouard (Saint-Dié, 1801 - 1880), est également avocat. De son épouse Eulalie Mainglaisé, il a un fils unique, René (voir notice).


Bibl. : Ronsin (A.) et Claudel (M.-C.).- Jules Ferry, sa vie son ?uvre, Saint-Dié, 1981 (Les Guides du musée de Saint-Dié). Marande (G.).- Tablettes généalogiques de la région de Saint-Dié. Famille Ferry, in Bulletin de la Société Philomatique, tomes LXII, 1958 et LXIII, 1959.


[Albert Ronsin]..