Biographie vosgienne

Eugène MATHIS.
 
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Dictionnaire des Vosgiens célèbres

MATHIS (Eugène), poète, écrivain régionaliste
Fraize, 7 septembre 1864 - Nancy, 20 octobre 1933


Frontispice du Colî d'Our, d'Eugène Mathis. Aîné des sept enfants d'une famille de paysans, distingué à l'école primaire par son instituteur, Eugène Mathis, qui a songé un moment à la prêtrise, devient instituteur. D'abord adjoint à Saint-Dié en 1882, il revient heureux à Fraize en 1884 mais, titularisé, il occupe divers postes dans la plaine des Vosges jusqu'en 1923 où, admis à la retraite, il revient s'installer à Fraize et se consacre à son oeuvre.

En 1896, il est admis dans l'Anthologie des instituteurs poètes, et en 1907 il obtient le 1er prix de poésie au concours des poètes de clocher organisé par les Annales, et en 1908 le 1er prix de prose au concours de l'Herbier des légendes de France.

Il collabore dès 1904 au tout nouveau Pays lorrains fondé par Charles Sadoul, mais c'est à partir de 1923 qu'il écrit ses grandes oeuvres :
- Contes d'Ennsequan, 1924,
- Les Héros, gens de Fraize, 1925, roman historique sur la Guerre de Trente Ans, prix Erckmann-Chatrian 1926 qui lui est remis par le Maréchal Lyautey, et prix Monthyon de l'Académie Française,
- Le Côli d'Our, 1925, drame-féérie, en rimes patoises sur un argument analogue à Mireille de Mistral,
- Contes et fiauves du pays vosgien, 1926, en patois et en français,
- Nouveaux contes lorrains, 1927,
- Fables et apologues modernes, 1928,
- La Fille du diable,1929, roman vosgien situé dans le cadre des mines de La Croix,
- le Lexique des patois de la Haute-Meurthe, publié dans le Bulletin de la Société Philomatique (tome XLV, 1931),
- La Forêt vosgienne, recueil de poésies resté inachevé à la mort de l'auteur, mais publié par son fils en 1934, qui fera également paraître Aux champs de Fraize, 1938, recueil de poésies sur Fraize et la ligne bleue des Vosges.

Dans la Gazette vosgienne paraît en feuilleton en 1937 L'Héritière des Spitzemberg, roman historique sur un épisode de la Révolution à Saint-Dié. En 1935, l'Académie de Stanislas décernera le Prix Hippolyte-Roy à Eugène Mathis pour l'ensemble de son oeuvre.

Selon son voeu, ce paysan fils de paysan a voulu être inhumé au cimetière de Fraize.


Bibl. : Lalevée (Victor).- Eugène Mathis, poète et écrivain régionaliste, in Bulletin de la Société Philomatique vosgienne, tome LI, p. 125-128.


[Albert Ronsin.]