Au bout... la Mort

 
  • Éric Verteuil
  • 1973 | 2ème roman publié
  • Angoisse

Date et lieu

Années 1970, dans les Vosges, près de Vagney.

Sujet

Dans une auberge isolée, près de gorges à pic, une jeune femme, Madeleine, croit devenir folle. Au téléphone, son mari lui répond qu'il n'a jamais été marié et les seuls papiers d'identité qu'elle possède prouvent qu'elle est célibataire ! Peu à peu, elle n'est plus sûre de ses souvenirs, de ce qu'elle voit, de ce qu'elle pense.

Est-elle malade, mythomane ou victime d'une étrange vieille dame aux yeux gris-acier qui semble posséder un pouvoir hypnotique ? L'angoisse croît d'heure en heure dans cet endroit mystérieux d'où il semble impossible de s'échapper. Et tout près, au fond des gorges, gronde un torrent fascinant qui balaye tout sur son passage. (4ème de couverture, 1973).

Éditions

Couverture de Michel Gourdon.

  • 1ère édition, 1973
  • Paris : Fleuve Noir, IV/1973.
  • 18 cm, 234 p.
  • Illustration : Michel Gourdon (couverture).
  • (Angoisse, 247).
  • Première page

    Je viens de refermer la porte de ma chambre, je suis là, tremblante au milieu de la pièce, n'osant ni m'asseoir, ni m'allonger. Je voudrais pleurer mais je n'en ai même plus la force. J'essaye de comprendre ce qui m'arrive mais, malheureusement, rien ne peut s'expliquer d'une façon logique ; tout est confus, incroyable, presque hallucinant.

    Machinalement, je vais vérifier une fois de plus si j'ai bien tourné la clé dans la serrure, puis je me dirige vers la porte-fenêtre qui donne sur la terrasse ; elle aussi est bien fermée. Dehors, il tombe une petite pluie fine et une brume légère commence à masquer la forêt. Pourquoi ai-je accepté de me rendre dans ce coin perdu ? Il est vrai que mon mari m'avait dit que l'endroit était ravissant. Comme lui-même n'était jamais venu, qui avait pu le renseigner aussi mal ?...

    Dans le courant de la matinée, j'étais arrivée dans cette petite gare vosgienne, j'étais sortie parmi les premiers voyageurs et un homme s'était avancé vers moi :

    - C'est vous qui allez à l'Auberge du Houé ? m'avait-il demandé avec un fort accent lorrain. Montez derrière, je prends vos valises.

    Je m'étais installée puis lui avais posé quelques questions pour rompre le silence.

    - Est-ce que c'est loin d'ici ?

    - Encore assez. Il y a bien huit kilomètres et le chemin est très mauvais, vous allez voir cela ; je serai obligé de vous compter un supplément à cause des pneus.

    Je le rassurai sur ce point puis lui demandai si l'auberge était confortable.

    - Je n'en sais rien, me répondit-il. Elle vient juste d'être construite et n'est ouverte que depuis quelques jours.

    Sur l'instant, ce détail ne m'avait pas frappée et pourtant, qui avait alors pu en parler à Éric ?

    Revue de presse

    L'Aurore

    Novembre 1973, Maurice-Bernard ENDREBE

    Durant la morte saison une jeune femme arrive en convalescence dans une auberge de campagne. Dès l'abord, des choses étranges lui adviennent : la chambre où elle a déposé ses bagages lui paraît différente lorsqu'elle y revient peu après, son passeport est de nouveau à son nom de jeune fille, etc. Est-elle en train de perdre la raison ou victime d'une machination fondée sur l'hypnose ? Dans ce premier roman, Eric Verteuil s'est efforcé de confondre en une même intrigue singulière le roman policier et le récit onirique.

    Page créée le mercredi 26 novembre 2003.