Le Drame au Camélia

 
  • Éric Verteuil
  • 1983 | 19ème roman publié
  • Policier |
 

Date et lieu

Au début des années 1980, dans les Alpes-Maritimes.

Sujet

Une propriété de rêve, deux hommes beaux et sympathiques, trois femmes charmantes, cela donne : un meurtre, deux meurtres, trois meurtres.

Et c'est dans la villa "Le Camélia" que vous connaîtrez l'explication du drame (4ème de couverture, 1983).

 

Éditions

Photo de couverture anonyme.

  • 1ère édition, 1983
  • Paris : Fleuve Noir, mars 1983 [impr. : 20/01/1983].
  • 18 cm, 183 p.
  • Illustration : Agence Pictor International (couverture).
  • (Spécial police ; 1785).
  • ISBN : 2-265-02180-6.
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    Première page

    L'agence immobilière Marino, située près du casino de Beaulieu, est spécialisée dans la vente des propriétés de luxe. Les légendes que l'on peut lire sous les photos ont sûrement une grande efficacité puisqu'elle sont immuables : "baies immenses dominant sur la mer", "patio de marbre élégant et raffiné", "panorama unique avec vue imprenable", "piscine dans un jardin de rêve"…

    Jean-Luc Bouvet salue sa collègue et s'assied derrière son bureau, l'air découragé.

    - Encore une journée de perdue, dit-il.

    Madeleine Seveno le regarde avec surprise.

    - Mais… elle n'est pas commencée, il est neuf heures et demie !

    - Tu n'es pas au courant ! Le patron m'envoie à la Réserve pour chercher Mme… Mme…

    Il regarde sur son bloc et ajoute :

    - …Hetherington-Forbes. Encore une Américaine, avec un nom pareil !… Il faut que je lui fasse visiter nos affaires les plus prestigieuses.

    Il s'arrête et ne peut dissimuler un sourire.

    - Nos affaires les plus prestigieuses ! répète-t-il. J'arrive à parler comme nos prospectus !

    Il est grand, bien bâti, hâlé par le soleil ; son regard bleu, direct, le rend immédiatement sympathique, et sa candeur apparente inspire confiance à tous.

    - Tu vas peut-être réussir la vente de ta vie, dit Madeleine.

    Jean-Luc blasé, hausse les épaules ; combien de fois n'a-il pas été du Cap Ferrat au Cap-d'Ail et du Cap d'Ail à la Corne-d'or… en vain.

    - Je connais ce genre de clientes, elles veulent voir les propriétés les plus chères, elles prennent des photos, notent les prix et retournent aux Etats-Unis pour dire que tout, en France, est ravissant mais qu'elles préfèrent la Floride.

    Il prend une cigarette, l'allume et aspire la fumée.

    - Tout cela parce que je parle un peu anglais. Si j'avais su, je m'en serais pas vanté.

    - C'est peut-être une milliardaire qui va tomber amoureuse de toi et tu profiteras de ses dollars !

    - Ce n'est pas mon genre !

    - Pourtant les occasions ne t'ont pas manqué.

    Madeleine a un ton dépité car, depuis plus de vingt ans qu'elle exerce ce métier, aucun homme ne lui a fait la moindre proposition alors que Jean-Luc en a reçu d'innombrables de femmes jeunes ou vieilles ou même de messieurs respectables !

    Elle est si drôle avec son allure de Bécassine qu'il se penche sur son classeur pour cacher un sourire. Il en profite pour choisir les fiches les plus intéressantes qu'il emportera avec lui.

     

    Revue de presse

    Journal du Parlement

    15 mars 1983

    Dans ce court roman, on constate que l'auteur doit avoir une grande réserve d'à-peu-près car il en gaspille ici un bon nombre, un de ses personnages étant aussi auteur de romans policiers. L'imbroglio compte maints retournements et se termine de façon affreusement réussie.

     

    Bulletin de l'Académie Gauloise

    Été 1983

    Le Drame au Camélia, c'est le titre du nouveau "polar" de nos infatigables amis Alain Bernier et Roger Maridat, qui vient de sortir au Fleuve Noir. Nous ne pouvons que louer une nouvelle fois leur fertile imagination ! Quant à leur pièce Les Grandes Sartreuses, après son succès parisien, ils viennent de l'exporter chez nos voisins belges. "Alleï, alleï, ça est bon ça une fois" !

    Page créée le lundi 8 décembre 2003.