Sous les ombrelles de la Riviera

 
  • Alain Bernier / Roger Maridat
  • 2002 | 30ème roman publié
  • Policier |
 

Date et lieu

Dans les années 1870-1880, à Monaco.

Sujet

La Belle Époque, sur la Riviera : Madame Solaro, une vieille dame excentrique, assistée de Bérengère de Puligny, une jeune fille intrépide qu'elle a prise sous sa protection, emploie sa perspicacité à résoudre des enquêtes policières. Et le travail ne manque pas, dans ce petit paradis qu'est la côte d'Azur, dont les palaces et les casinos accueillent la haute société,

mais également des aigrefins et autres escrocs en tout genre attirés par le luxe et l'argent qui s'étalent au soleil. A travers les aventures de nos deux détectives armées de leurs ombrelles, toute la grâce d'une époque revit dans ces pages qui plongent le lecteur dans leur délicieux parfum d'insouciance. (4ème de couverture, 2002).

 

La petite histoire... Bien que sous-titré "Nouvelles", ce petit livre mettant en scène un duo de sympathiques héroïnes se lit comme un roman !

 

Éditions

Sous les ombrelles de la Riviera.

  • 1ère édition, 2002
  • Paris : Éditions La Longue vue, août 2002.
  • 21 cm ; 115 p.
  • ISBN : 2-84619-013-5.
  • Prix : 15,00 €.
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  • 2ème édition en feuilleton, 2003
  • Parution en feuilleton dans les quotidiens : Le Courrier de l'Ouest, Presse Océan, L'Eclair, Le Maine libre, Vendée matin, printemps-été 2003.
  • Version plus longue que l'édition en volume.
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    Première page

    Bérengère de Puligny sort de la gare de Monaco, marche au hasard, revient sur ses pas et finit par s'asseoir sur un banc.

    - Je ne suis pas très raisonnable, murmure-t-elle en hochant la tête.

    Elle essaye de se convaincre qu'elle ne pouvait agir différemment, mais, bien vite, elle renonce à trouver une justification ; il lui faut d'abord résoudre des problèmes plus urgents.

    Elle a faim.

    Elle n'a pas d'argent.

    Elle ne sait pas où loger.

    Elle ne connaît personne dans la Principauté.

    Elle ignore si ses parents la font rechercher.

    La vieille dame, qui s'est assise à côté d'elle, veut entamer la conversation. Elle lui pousse le coude et dit en faisant un large geste :

    - Quelle merveille !

    N'obtenant pas de réponse, elle répète la même phrase. Pour avoir la paix, Bérengère acquiesce distraitement.

    - Oui, ce pays est magnifique.

    - Je ne parle pas de cela, mais du chemin de fer. Notre vie a changé depuis que nous l'avons, avouez-le.

    Et, sans transition, elle enchaîne :

    - Tout va plus vite. On a l'impression qu'il y a des années qu'il existe et pourtant, cela ne fait que…

    Ses lèvres remuent et, en même temps, pour plus de sûreté, elle compte sur ses doigts.

    - Neuf mois et deux jours ! J'en suis certaine, c'était le 12 octobre dernier.

    Il était évident que le 12 octobre 1868 est la date la plus importante de son existence et qu'elle n'est pas d'humeur à se laisser contredire. Afin d'éviter toute discussion, Bérengère émet quelques sons incompréhensibles, se lève et s'esquive.

    Elle est mince, souple, bien faite, avec des cheveux blonds, des yeux verts, pailletés, et un air décidé que l'on rencontre rarement chez les jeunes filles de son âge.

    Elle regarde avec désespoir les étals des boutiques : les tomates sont à vingt-cinq centimes le kilo… et il ne lui reste plus un sou ! Elle se demande comment elle va trouver un emploi et se dirige vers les rues aux abords du palais princier.

    Elle passe devant la villa Garbarini qui a servi de Casino entre la fermeture de celui de la place du Palais en 1860 et l'inauguration des nouveaux salons de jeu à Monte-Carlo, trois ans plus tard.

    Dans un petit sentier dominant la mer, elle se trouve face à deux hommes qui sont en pleine discussion.

    - Mon cher, dit le plus âgé, brisons là ! Les propos que vous tenez sur l'empereur sont intolérables !

    - Pas du tout ! Ce Napoléon III est un incapable. Pensez qu'à notre époque il y a encore des Français qui meurent de faim.

    - C'est mon cas, ne peut s'empêcher de murmurer Bérengère.

    Elle rougit, car le plus jeune s'écrie :

    - Vous voyez que j'ai raison.

    Le défenseur de Napoléon III, vexé, hausse les épaules et, soulevant à peine son chapeau, s'éloigne à grands pas. L'autre dévisage Bérengère qui baisse les yeux, ne sachant qu'elle attitude prendre.

    - Pardonnez-moi, monsieur, j'ai eu tort d'interrompre votre conversation.

    - Pas du tout ! Ce qui est important, c'est que vous avez faim.

    - Il ne faut pas que j'exagère, j'ai déjeuné hier.

    - Rien depuis ? Alors venez avec moi, je vous invite, j'allais justement au restaurant. Je le fais sans arrière-pensée et vous pouvez avoir confiance en moi.

    Il a un sourire agréable, des yeux bleus, une barbe abondante, des cheveux châtains.

    Elle hésite encore un peu, mais son appétit est le plus fort.

    - J'accepte avec plaisir. Si un jour je deviens riche, je vous le rendrai au centuple.

     

    Revue de presse

    Sol'Air

    N° 24, juin 2002

    Bernier-Maridat habitent à Paris et écrivent aussi sous le pseudo d'Éric Verteuil. A leur actif : 29 romans, 51 dramatiques pour la radio, 4 pour la télévision, 9 pièces de théâtre et un nombre incalculable de nouvelles dont Le Débarquement de mai 1533 qui vient de recevoir le Prix historique de la ville de Tournai. Leur dernier roman, Sous les ombrelles de la Riviera, sort en juillet.

     

    La Plume angevine

    Automne 2002

    Article repris dans Scribanne, N° 38.

    Grâce à une documentation importante, vous revivez cette époque riche en couleurs des années 1870-1880 à Monaco. La Principauté est fréquentée par des dames collets montés, des aventuriers habiles, des excentriques superstitieux et tout un monde pittoresque qui se renouvelle sans cesse.

    Bérengère et sa vieille amie, Madame Solaro, se trouvent mêlées à des intrigues qui ont défrayé la chronique. Tout en côtoyant des révolutionnaires, des têtes couronnées, elles triomphent, avec humour, des pièges les plus dangereux. Et, bien sûr, sous le soleil de la Riviera, l'amour est présent.

     

    Les Amis de Thalie

    Mars 2003. Nathalie LESCOP-BOESWILLWALD

    Alain Bernier et Roger Maridat, nouvellistes et romanciers duettistes de talent, nous transportent cette fois-ci dans le Monaco de la Belle Époque et font revivre sous nos yeux mœurs et coutumes de la bourgeoisie des années 1870-1880, tout en nous entraînant à la suite de deux héroïnes détectives : la charmante Bérangère de Puligny et l'excentrique vieille dame Solaro. Sous forme de courtes nouvelles, que nous pourrions tout aussi bien intituler "chapitres" puisque nous retrouvons au fil des pages nos personnages principaux, chaque histoire policière met en scène la Riviera, la foule des casinos et nous dévoile les mille et une anecdotes d'un monde en pleine évolution, à l'heure du Progrès tous azimuts... D'une lecture très agréable, d'un ton enjoué, Sous les ombrelles de la Riviera est un roman distrayant, plein de ce charme et de cette insouciance d'alors... Dans un cadre historique, c'est à un moment d'évasion que nous invitent Alain Bernier et Roger Maridat, pour notre plus grand plaisir.

     

    Poésie sur Seine

    N° 44, avril 2003. Marie-Laure BOURGUET

    Ce récit écrit à quatre mains par Alain Bernier et Roger Maridat transporte le lecteur, avec humour et espièglerie dans une ambiance fantasque, désuète mais plaisante. Les deux auteurs ont déjà à leur actif une trentaine de romans à suspens. Avec ce nouveau roman ayant pour décor la Riviera de la Belle Époque, une atmosphère d'apparats, de paillettes propre à séduire la haute société, et deux personnages pétillants : Madame Solaro, vieille dame alerte et sa demoiselle de compagnie, Bérangère de Puligny. Ces deux femmes aux ombrelles vont s'ingénier à résoudre les intrigues policières qui émaillent leur quotidien. Il y est question d'escroqueries, d'argent du jeu, de palaces, de casinos où l'argent facile, le luxe côtoient l'insouciance. Le ton de l'ouvrage est plaisant, plein d'humour, jamais tragique ! C'est léger et attachant comme une caresse de soleil glissée sous une ombrelle.

     

    L'Attrape-Bouquins

    ?. Paul MAUGENDRE

    Dans le même principe que celui des éditions Libra Diffusion, les éditions La Longue vue rééditent des ouvrages classiques peu connus, écrits par des auteurs prestigieux comme Villiers de L'Isle Adam, E. T. Hoffman, Balzac, Oscar Wilde ou Maupassant. Mais ils éditent aussi depuis peu des inédits, dont Sous les ombrelles de la Riviera, du duo Alain Bernier et Roger Maridat. L'action, ou plutôt les actions, se passe à Monte-Carlo, dans les années 1870. Bérangère de Puligny est une jeune fille avenante mais sans argent. Elle trouve une place de dame de compagnie auprès de Madame Solaro, charmante vieille dame qui s'intéresse aux petits scandales qui secouent de temps à autres la Principauté. Et les voici associées pour résoudre des énigmes, se substituant aux policiers et enquêtant dans des affaires de vol de bijoux, afin de mettre fin aux agissements d'escrocs et d'aigrefins attirés par le casino et le jeu. Un petit livre charmant, une bouffée de fraîcheur dans un monde de brutes, avec de petits clins d'œil par-ci, par-là. Alain Bernier et Roger Maridat ne sont sûrement pas des inconnus pour bon nombre de lecteurs puisqu'ils ont signé au Fleuve Noir dans les collections Spécial Police, Angoisse et Gore des romans bourrés d'humour, dont les titres étaient des jeux de mots, genre L'Affaire du collier d'Irène, Liliane et son odyssée ou encore Le Drame au Camélia, j'ai cité Éric Verteuil.

     

    Brèves

    N° 66

    Éric Verteuil. Sous ce pseudonyme, Alain Bernier (Droit, Sciences-Po) et Roger Maridat (Gestion, Finances) ont écrit 29 romans : policier, suspense, fantastique, gore, donc sans rapport avec leur formation ! Sous leurs noms : 51 dramatiques radio, 9 pièces de théâtre, 4 de télévision, le livret d'un opéra diffus" sur France 3, plus de 200 nouvelles, etc... Ils aiment la liberté, les animaux, les voyages, l'humour. Leur dernier livre, Sous les ombrelles de la Riviera, vient de sortir aux éditions La Longue vue.

     

    Page créée le mardi 9 décembre 2003.