Filmographie
Le Matin des jokers
Réalisation : Robert Mugnerot
Scénario et dialogues : Pierre Pelot
Musique : Alain Guelis
Coproduction : FR3 Midi-Pyrénées Languedoc-Roussillon
Durée : mn
Distribution : Blanche Ravalec (Marianne), Patrick Messe (Morgas), Greg
Germain (Heurteau), Claire de Beaumont (Valérie), Laurent Ternois (docteur
Glenn)
Tournage à Toulouse et dans sa région
Sortie : 1987 ?
1ère diff. à la télévision : FR3
Femme de voyou

Réalisation : Georges Birtschansky
Adaptation et dialogues : Pierre Pelot, d'après le roman d'Anne Livrozet
Durée : 90 mn
Distribution : Gabrielle Lazure(Laurence), Pierre-Loup Rajot (Julien),
Roland Blanche (Luc), Michel Constantin (Louis), Jean-Paul Lilienfeld (Ludo),
Philippe Caroit (le rédacteur en chef), Blandine Clemot (Janice).
1ère diff. à la télévision : le 15 octobre 1991 sur FR3.
Tournée pour FR3 Lille en 1989, cette fiction met en scène Serge
Livrozet, ex-prisonnier, libertaire, vu par les yeux (amoureux) de sa femme
Annie. Voir Le Monde, 3 décembre 1989.
Le Monde
3 décembre 1989
Femme de voyou, de Georges Birtschansky
L'amour en détention
L'adage est de Livrozet lui-même, livré brut et serré comme les cafés sur la table du bistrot : Plus ils sont d'origine modeste, plus ils sont méditerranéens, et plus les hommes sont machos. Comme lui-même cumule ces deux qualités, on en déduit que Serge Livrozet n'est qu'un affreux macho. N'était, précise, peiné, le gentil libertaire : Avant de rencontrer Foucault, Sartre et les féministes... Mais Pierre-Loup Rajot, son double qui promène Gabrielle Lazure dans la clarté brumeuse du canal de l'Ourcq, a encore, comme le Serge de la fin des années 60, le bras solide et le regard d'acier du vrai dur. Il tient Annie serrée contre lui, elle s'abandonne et ne commande plus du tout ses pas. Annie n'ose pas dire qu'elle est fatiguée : ses interminables errances rue de Flandre sont un peu, écrira-t-elle dans son livre, comme un chemin de croix pour atteindre l'homme qu'elle aime.
Une femme de voyou, de toute façon, n'a rien à dire. D'où la force du livre écrit (très mal écrit, mais peu importe) par Annie Livrozet (1) sur les conseils de son mari. Trois ans après leur rencontre, Serge, balancé par un pote, en prend pour au moins quatre années de ballon. Et tandis que les lettres qu'elle reçoit de prison sont pleines de mots retenus, d'une réserve pudique imposée par la censure, Annie exploite les vertus thérapeutiques de l'écriture. C'est ce texte cru, très personnel (il est écrit à la première personne) mais pas très féminin, que Georges Birtschansky a adapté pour FR 3-Lille et la maison canadienne Minitel Productions.
Annie Livrozet a été largement consultée. Elle a parlé de Serge, dont elle s'est séparée, sans inimitié ni amitié, mais avec respect, confie Birtschansky. L'essentiel, pour elle, était de raconter cette éducation nécessaire à toute femme de braqueur pour que, le jour où son compagnon tombe, elle puisse supporter.
Serge, promu conseiller technique de Femme de voyou, a assisté à l'ensemble du tournage. Il a fait répéter les Rajot et Lazure, les flics et les matons. Sur le même coin de table qui servira à une prochaine prise, il parle vite et longtemps, comme ceux qui ont eu la parole coupée pendant de longues années : de 1961 à 1965, de 1968 à 1972 (époque pendant laquelle se déroule l'action et où il fonde le Comité d'action des prisonniers), du 27 août 1986 au 13 mars 1987. Il est, ce jour-là, en liberté provisoire. La fin du tournage a presque coincidé avec son acquittement (voir Le Monde du 17 novembre 1989).
Il n'aurait pas voulu, explique-t-il, d'un film manichéen, avec un voyou beau comme un soleil. Lanvin, pressenti un moment pour un scénario de cinéma, lui semblait trop brute, décidément. Rajot, acteur non marqué, lui parait bien meilleur. Gabrielle Lazure, belle et fragile, est la vraie héroine du film, celle qui souffre, celle qui attend. La prison est tout à fait supportable si l'on est un voyou, résume Birtschansky au risque de choquer.
Avec Pierre Pelot, l'auteur de L'Eté en pente douce, Birtschansky a porté ce projet dans son coeur pendant près de six ans. Il s'est plongé dans les lettres que Bruno Sulak a écrites à sa soeur - une formation de militaire comme Serge, mais avec peut-être, en plus, une élégance que ce dernier n'a pas. Livrozet n'est pas non plus Knobelspiess : trop tragique, dit Birtschansky. En outre, Sulak et Knobelspiess ont en commun la haine de ceux qui n'ont jamais réussi à sortir. Reste que, dans chaque cas, la personnalité de l'homme se dissout peu à peu avec les jours passés en prison.
Birtschansky a filmé par petites touches les cavales, les parloirs. Il a préféré les petites séquences de climat, comme cette marche entre Cchien et loup, entre les anneaux d'amarrage. Livrozet, discret et pas grande gueule pour un sou, se sent bien. C'était avant la fin du tournage, avant que l'Empreinte ne vienne raconter la logique de la souricière, avant son acquittement. Un poids de quarante mois qui, dit-il, lui laisse aujourd'hui comme un vide.
Navarro : L'Échange

[Épisode de la troisième série Navarro]
Réalisation : Patrick Jamain
Scénario : Laurent Chouchan, d'après une idée de Pierre Pelot
D'après des personnages de Pierre Grimblat et Tito Topin
Adaptation et dialogue : Tito Topin
Musique : Jannick Top et Serge Perathoner
Coproduction : TF1, Hamster Productions. Avec la participation de la TSR,
de Sofica Valor, Sofica Créations, Investimage 3 et le concurs du CNC
Durée : 90 mn
Distribution : Roger Hanin (commissaire Navarro), Jacques Martial
(inspecteur Bain-Marie), Christian Rauth (inspecteur René Auquelin), Daniel
Rialet (inspecteur Joseph Blomet), Maurice Vaudaux (commissaire
divisionnaire Waltz), Catherine Allègret (Ginou), Emmanuelle Boidron
(Yolande Navarro), Luna Sentz, Sylvie Orcier, Benoît Vergne, Thierry Rode
Tournage : (en 1993 ?)
1ère diff. à la télévision :
Édité en VHS Secam par Une Vidéo (1998)
La Nuit de l'invasion des nains de jardins venus de l'espace
Réalisation : Dylan Pelot
Scénario et dialogues : Pascal Chevrier, Dylan et Pierre Pelot
Directeur de la photographie : Philippe Viladecas, avec Fred Mennissier et
Fred Junker
Musique : Les Transpyres
Effets spéciaux : Philippe Castillo, Dominique Morque (Vidéoscop)
Distribution : Stéphane Manchematin
Coproduction : Europop 2000 Production (Stéphane Manchematin), Institut
européen de cinéma de Nancy (Roger Viry-Babel), France 3 Production Grand
Est (Claudine Winter, Patrick Leclerc)
Durée : 8 mn
Distribution : Daniel Prévost (La voix off), Christian Valentin
(Valentin), Pascal Chevrier (l'inspecteur Lionel), Stéphane Souvay (Paul),
Thierry Bellia (le docteur Smurt), Jérôme Didelot (le Monsieur Velouté),
Sébastien Brochet, Joan Pedro de Jésus et Vasquino Ferrera (les abrutis
près du feu), Nathalie Courtois (Samantha), Solange "Ken'a" (Jennifer),
Julie (le nain géant), Nicolas Rioux (l'homme à la tondeuse), Roberto
Aiello (le bineur), David Polle (le zombie du jardin), Dylan Pelot (la main
du puits)
Tournage à Saint-Maurice-sur-Moselle et à en août 1995
Première présentation publique à Nancy (Institut audiovisuel) le
vendredi 24 janvier 1997, puis lors de Fantastic'arts en février
1997 à Gérardmer
1ère diff. à la télévision : samedi 1er février 1997 (13 h 30 - 14 h
00), dans l'émission Je me souviens, de Roger Viry-Babel
Édité en VHS Secam par Europop 2000 Film Production et l'Institut
européen de cinéma et d'audiovisuel (Nancy), en 1997
La Pierre à marier

Réalisation : Chantal Picault
Scénario : Pierre Pelot et Chantal Picault, sur une idée originale d'Éric
Lalanne
Dialogues : Pierre Pelot, Chantal Picault et Claire Alexandrakis
Musique : Henri Torgue et Serge Houppin
Production : Technisonor / France 3
Tournage : 1997, en Aveyron
Durée : 90 mn
Distribution : Stéphan Guerin-Tillié (Philippe), Jean-Claude Drouot
(Joseph), Nadia Fossier (Sibylle), Marie Pillet (Maryse), Jacques Spiesser
(Jean), Serge Merlin (le père Chicot), Jacques Mathou (Raymond), Nathalie
Nell (Yvette), André Lacombe (Gustave)
1ère diff. : samedi 27 mai 2000, à 20 h 55, sur France 3.
Jeune homme de la ville, Philippe se rend au chevet de son grand-père
mourant, "le Gustave", qu'il ne connaît ni d'Ève ni d'Adam :
Jean, son père, lui a caché l'existence du vieil homme. A son arrivée
dans l'Aveyron, il fait la connaissance du Joseph, le voisin et ami du
patriarche, lequel va le dissuader de fouiller dans le passé. Évidemment,
Philippe n'a pas fait le voyage pour rien et entend bien percer les secrets
de famille, même au prix de la terrrrrible malédiction qui pèse sur
lui... Tremblez, braves gens : France 3 a ajouté du venin de vipère et du
sang de vierge effarouchée dans la potion de ses téléfilms terroir. Ca
donne La Pierre à marier, une fiction fantastico-campagnarde plutôt
originale où il est question de sorcellerie et de la quête identitaire
d'un jeune homme. Grâce à la performance des comédiens, on oublie la
faiblesse de la mise en scène. (Jean-Philippe Pisanias, Télérama,
N° 2628, 24 mai 2000).
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Page créée le samedi 14 juillet 2013.
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