Gilbert le Barbant : le retour

 
 
 

Date et lieu

De nos jours, dans "un monde quasiment semblable au nôtre, encore qu'un chouïa décalé"...

Sujet

Le Barbant est de retour ! s'écriera certainement la foule en délire. Sauf que Gilbert Lafolette (le Barbant) n'en est encore qu'au début de sa carrière de Héros…

Et qu'avant d'être vraiment de retour au pays, il va devoir se cogner et expédier tout le bazar de la dernière étape… (4ème de couverture, 1991).

 

Éditions

Couverture de Vatine.

  • 1ère édition, 1991
  • Paris : Fleuve Noir, avril 1991 [impr. : 03/1991].
  • 18 cm, 188 p.
  • Illustration : Vatine (couverture).
  • (Anticipation ; 1811).
  • ISBN : 2-265-04472-5.
  • Prix : 26,00 F.
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    Couverture de Jean Solé.

  • 2ème édition, 2006
  • in Konnar le Barbant, la Konnerie intégrale
  • Paris : Éditions Bragelonne, 28 septembre 2006.
  • 20 cm, 448 p.
  • Version intégrale et révisée
  • Illustration : Jean Solé (couverture).
  • ISBN : 2-35294-002-8 ou 978-2-3529-4002-9.
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  • 3ème édition, 2012
  • Paris : éditions Bragelonne, août 2012.
  • (Bragelonne Classic).
  • Livre numérique.
  • ISBN : 978-2-8205-0569-9.
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  • 4ème édition, 2016
  • Paris : éditions Milady, 26 février 2016.
  • Livre numérique.
  • 96 p.
  • Couverture : Photo © Shutterstock.
  • ISBN : 978-2-8205-0569-9.
  • Prix : 4,99 €.
  • Le Grand konnar est un vieux héros qui s'ennuie. Il s'ennuie parce qu'au pays des héros, il ne se passe plus grand-chose d'excitant. Pour rompre la monotonie de sa vie de héros retraité, konnar décide d'organiser un concours pour recruter des petits nouveaux hors du pays des héros. Par un hasard surprenant, c'est Gilbert Lafolette qui va remporter ce concours. Pourquoi est-ce surprenant ? Parce que Gilbert est un ringard avec les oreilles en chou-fleur et la carrure d'une allumette... Il faudra une bonne dose de gags pour que Pelot en fasse konnar le Barbant, nouveau fils adoptif du Grand konnar ! Découvrez l'intégrale des aventures de Konnar en cinq volumes irresistibles !
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    Première page

    Une journée dans la vie de Jollis le Gardien

    "Y a des jours comme ça", était précisément en train de se dire J.L.G., tandis que les premières résonances de la migraine percutaient lourdement les parois de son crâne - et tout se compliqua, en cascade, comme si l'événement ne devait jamais avoir de fin. Le truc fou. Un vrai maléfice.

    Le cours des choses passa en surmultiplié.

    Évidemment, la migraine de J.L.G. aussi.

    Mais qui peut bien être J.L.G. ? - te demanderas-tu, Lecteur avide de savoir. Et pourquoi cette migraine ? ajouteras-tu dans la foulée de ton interrogation.

    Questions qu'il n'est sans doute pas inutile de poser dès à présent, ce qui ne vas pas manquer d'éclaircir la situation. Surtout si lesdites questions se trouvent être suivies de réponses. Ce qui va être le cas.

    (Sans quoi, c'est vrai, nous risquons tout bonnement de nous engager dans cette aventure comme dans un marais putride et vaseux, sur le bord duquel il suffit de mettre le pied pour, gloup, s'enliser et barboter lamentablement. D'aucuns, que nous ne citerons pas, pratiquent le genre, c'est certain. Le genre obscur, à la va-comme-je-te pousse, un coup à droite, un coup à gauche, au petit bonheur la chance. Le genre flou. Pseudo-mystérieux. Façon suspense, ou thriller… Quand c'est bien fait, encore, soit, nous ne rechignons pas. Mais enfin, bon. Bref.)

    Allons-y donc pour les premiers éclaircissements souhaités.

    J.L.G. est Jollis Le Gardien (que nous orthographierons indifféremment Le Gardien ou le Gardien, ainsi que par exemple Le Barbant ou le Barbant. Tu vois, fidèle Lecteur qui nous fait l'amitié de suivre ces péripéties depuis leur genèse, que le problème n'est toujours pas résolu.).

    Mais qui est Jollis Le Gardien ? - interrogeras-tu insatiablement, toi Lecteur d'un autre type que le précédent nommé et qu'on ne peut pas jusqu'à maintenant appeler fidèle.

    Alors voilà :

    Jollis le Gardien exerçait, comme son qualificatif l'indique, la fonction de Gardien dans les territoires incertains de Bordurie.

    Ce qui nous amène à la question suivante que (nous ne sommes pas nés de la dernière pluie, hé !) nous sentons venir grosse comme une maison : qu'est-ce que c'est que ce charabia ? Ou, en d'autres termes, si nous affinons : Mais que sont les territoires de Bordurie ? (P.S. : Et pourquoi "incertains" ?)

    Alors là, oui, évidemment, déjà ça nous entraîne.

    Dans un premier mouvement, nous, Narrateur, avons le réflexe hautement professionnel qui consiste à te conseiller, cher Lecteur nouveau venu ignorant, de te reporter aux précédents ouvrages du majestueux cycle de "Konnar et Cie", dont les titres sont, dans l'ordre : Le fils du Grand Konnar, Sur la piste des Rollmops, Rollmops Dream, même collec et même éditeur of course, dans lesquels (les ouvrages) tu pourras à loisir et pour une somme modique trouver toutes les informations que tu souhaites et qui éclaireront ta lanterne. Au sujet de la Bordurie et du reste. (Nous t'imaginons bien, cher Lecteur assombri, ta lanterne éteinte à la main, dans la nuit noire et sur le bord du chemin…)

    Mais aussi, avouons-le ce premier réflexe équivaudrait à une manière polie - quoique professionnelle - de t'envoyer paître. En quelque sorte.

    Nous opterons donc pour la seconde solution, consistant à éclairer nous-même et sur-le-champ la fameuse lanterne. En direct. Craquant personnellement l'allumette.

     

    Revue de presse

    L'Année de la fiction 1991

    Polar, S.-F., fantastique, espionnage. Encrage, Amiens, 1992. Page 246, Francis SAINT-MARTIN

    Il s'en faut de peu que les deux premiers chapitres de ce volume ne soient, en fait, que le résumé des trois premiers volets de la série, même si l'action progresse un peu.

    Après force palabres, le gardien de la cabine téléphonique accepte d'expédier Valentin comme héros de secours de Gilbert. En réalité, Valentin, qui se dit ami de Gilbert, est un individu fourbe à la solde du groupe de fâcheux qui voient d'un mauvais œil le retour de Bernard sur la Terre des héros.

    Tout cela n'est pas très clair, même pour le gardien qui finit par avoir des doutes et surtout un méga mal de crâne. Si ses regrets s'effacent assez vite, sa migraine augmente avec l'arrivée des Rollmops, dans le sens Terre-Terre des héros, et qui ont composé le bon numéro. Rien ne s'arrange pour lui avec l'arrivée de Jacky-Marc dont l'organisme est occupé, vous le savez, par Priscilla, la rockeuse.

    Et la migraine du portier n'est pas prête de s'effacer, d'autant que le groupe de Gilbert, mené par Valentin qui n'a eu aucun mal à les retrouver, arrive à son tour. La vraie Priscilla, enfin celle de Jacky-Marc aux commandes, est là aussi et les explications commencent dans l'anarchie la plus complète. Gilbert, lui, n'a qu'un souhait : conserver assez de crédibilité à la situation pour continuer d'abuser le pauvre Bernard toujours amoureux. Heureusement, l'esprit quelque peu obtus de l'individu favorise l'entreprise.

    Le calme revient peu à peu, ce qui n'est pas pour déplaire au pauvre gardien dont la tête menace d'exploser. Quant aux Rollmops, ils glissent rapidement dans un artifice de l'intrigue qui s'ouvre comme une faille sous les pieds du lecteur.

    Il s'agit maintenant de ramener Bernard vers son papa. Aussi, la troupe composée de Gilbert, Bernard, Valentin et Priscilla prend la route de la Bordurie. Évidemment, Valentin, ce fourbe, révèle à Bernard la tromperie sur la marchandise. Demi-tour droite! Bernard n'est pas content du tout et entend retrouver sa Priscilla, enfin l'esprit puisqu'il a déjà le corps, et Gilbert n'en mène pas large.

    Bref, tout le monde se retrouve près de la cabine-passage et l'on parvient tant bien que mal à un compromis, sans toutefois faire permuter les esprits des transfusés pour leur faire retrouver leur corps d'origine. Bernard n'est guère satisfait de cet arrangement; il y a de quoi et il serait en phase dépressive que cela ne serait guère étonnant.

     

    Page créée le samedi 15 novembre 2003.