La Drave

 
 
  • Pierre Pelot
  • 1970 | 26ème roman publié
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Date et lieu

Au Québec, en Mauricie (capitale : Trois-Rivières), dans les années 1960.

Sujet

Le Québec... Roe s'est échappé de prison où il était injustement enfermé. Il fuit un certain Bentday, responsable de sa condamnation et trouve refuge dans un campement de bûcherons que dirige le Malouin. Les hommes apprécient vite le courage et l'énergie inébranlable de Roe et l'acceptent parmi eux. Pour le Malouin et ses gars, il s'agit de faire descendre leur train de bois sur une rivière que personne jusqu'ici n'a utilisée parce qu'elle est trop dangereuse. Mais le temps presse, il faut tenir les délais !

Roe et les autres décident de gagner ce pari insensé et s'engagent dans une lutte héroïque contre la rivière, la Haute-Garce, dont il faut forcer l'eau gelée à coup de dynamite et qui, libérée des glaces, se fait plus redoutable encore par ses rapides et ses chutes vertigineuses. L'arrivée de Bentday ne risque-t-elle pas de tout compromettre ? (4ème de couverture, 1970).

 

Éditions

La Drave, ill. de Gil Pascal.

  • 1ère édition, 1970
  • Paris : Éditions G.P., II/1970 [impr. : 06/1970].
  • 21 cm, 186 p.
  • Illustrations : Gil Pascal (couverture), Jean Retailleau (intérieures).
  • (Olympic ; 2537).  
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    La Drave, photo de Serraillier.

  • 2ème édition, 1977
  • Paris : Éditions G.P., II/1977 [impr. : 06/1977].
  • 21 cm, 215 p.
  • Illustrations : Serraillier / Rapho (photo de couv. et jaquette).
  • (Grand Angle ; 31).
  • ISBN : 2-261-00293-9.
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    La Drave, ill. de Nicolaï Kalinine.

  • 3ème édition, 1991
  • Paris : Librairie Générale Française, novembre 1991.
  • 17 cm, 189 p.
  • Illustrations : Nicolaï Kalinine (couverture), Jean-Paul Colbus (intérieures).
  • (Le Livre de poche Jeunesse ; 353).
  • ISBN : 2-01-017943-9.
  • Prix : code prix H7.
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    Première page

    Il était descendu du train à Paradis. C'était là qu'on lui avait parlé du Malouin pour la première fois, et aussi du camp de Bois-Gentil, qui était le chantier de coupe du Malouin.

    C'était venu à point.

    Durant tout le trajet entre La Sarre et Paradis, au fond du wagon à bétail, il n'avait pas tellement réfléchi au tracé de sa route à venir, ni à ce qu'il ferait exactement. Peut-être était-il trop fatigué pour cela. Il n'avait fait que se laisser bercer par la chanson cahotante des roues sur l'acier, et les ronflements des chevaux, de temps à autre.

    On avait dit : "Le Malouin, c'est du sûr, pour un travail. Il a son chantier à une vingtaine de miles, par la piste du nord de cette ville." On lui avait également recommandé de louer une voiture pour y aller : il n'avait pas à s'ennuyer et hésiter sur le choix de la "ligne", seule une Jeep pouvait s'accommoder du chemin sans y crever ou s'y briser les os.

    Louer, ça ne l'intéressait point. Il avait préféré s'y faire conduire par un type du garage.

    Il n'avait passé en tout et pour tout qu'un seul jour à Paradis.

     

    Prix littéraire

    Diplôme Loisirs Jeunes 1970.

    Prix décerné chaque année par un jury composé de critiques spécialisés, représentants des organisations professionnelles, parents éducateurs, destiné à récompenser, encourager publiquement et faire connaître aux familles et aux jeunes les efforts faits par les fabricants et les éditeurs pour améliorer leurs productions destinées à la jeunesse, sur le plan de la qualité, de l'adaptation, de la présentation. Récompense : apposition d'une étiquette "Diplôme Loisirs Jeunes" sur l'ouvrage retenu. En 1972, le Prix sera décerné aux Étoiles ensevelies, et en 1974 au Cœur sous la cendre.

     

    Épigraphe

    Partout où les billots s'amoncellent, il faut des draveurs forts et adroits pour courir sur les troncs semi-submergés, rompre les barrages, aider avec la hache et la gaffe à la marche heureuse des pans de forêt qui descendent. (Louis Hémon, Maria Chapdelaine).

     

    Ca commence au fond du lac Brûlé
    Alentour du huit au dix mai

    La mort à longues manches
    Vêtue d'écume blanche
    Fait rouler le billot
    Pour que tombe Sylvio
    Elle lui lance des perles
    Des morceaux d'arc-en-ciel
    Pour lui crever les yeux
    Et le briser en deux

    Sylvio danse et se déhanche
    Comme les dimanches, les soirs de chance
    Remous qui hurlent planchers qui roulent
    Parfums qui saoulent, reste debout !
    (Félix Leclerc, La Drave).

     

    Page créée le dimanche 5 octobre 2003.